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Picasso, « l’Homme qui croquait les Femmes » par Jean-François LARRALDE – Mardi 11 décembre 2018

Pour la dernière soirée de l’année, Femmes 3000 Pays Basque a organisé une conférence sur Picasso, « l’Homme qui croquait les Femmes », présentée par Jean-François LARRALDE, mardi 11 décembre 2018, à l’hôtel Best Western Plus Karitza. La conférence a été suivie d’un dîner pour les personnes qui le souhaitaient.

Historien d’art, enseignant hispanisant, directeur de musée, conférencier, auteur de nombreux articles concernant l’art moderne et contemporain, promoteur de l’avant-garde basque et commissaire d’expositions, Jean-François LARRALDE a le goût du beau et sait mettre en valeur les artistes.
Ce que Jean-François a fait en nous présentant Picasso, grand amoureux des Femmes, objet de son dernier ouvrage « Picasso à Biarritz, un été 1918 ». Ouvrage que Jean-François a dédicacé à l’issue de la conférence.

La venue de Picasso à Biarritz au cours de l’été 1918, est inéluctablement associée à Madame Errázuriz, une femme qui a marqué la carrière et la vie de Picasso.

Eugenia Huici épouse Errázuriz, chilienne née en 1860 est une très jolie femme, issue d’une riche famille possédant des mines d’argent en Bolivie. Avec son mari, également fortuné et artiste, ils partent à Londres et Paris où ils s’insèrent dans la vie mondaine de la Belle Epoque, en tant que collectionneurs et mécènes.
Séparée de son mari, Eugenia s’installe à Biarrtiz en 1910 à la Mimoseraie où elle reçoit peintres et écrivains avant-gardistes.
Très sensible au modernisme, elle a en quelque sorte promu Picasso qu’elle a rencontré dans les années 1910. Souvent appelée « l’autre mère de Picasso », Eugenia a organisé les rencontres de Pablo avec les marchands d’art et galeristes Paul Rosenberg (grand-père maternel d’Anne Sinclair) et Georges Wildenstein, à Biarritz en 1918. Ces rencontres ont donné lieu à des contrats de distribution rémunérateurs.
A Biarritz, Eugenia reçoit Pablo et Olga, pour leur lune de miel, pendant les deux mois de l’été 1918, à la Mimoseraie.
Eugenia Errázuriz est à l’origine du design d’intérieur minimaliste : des murs blancs, un tableau et pas de bibelots.
Ruinée, Eugenia finit Tertiaire de Saint-François, dans la pauvreté et en habit Coco Chanel.
En 1939 elle quitte Biarritz et retourne au Chili (c’est Picasso qui paye son billet d’avion), elle meurt à Santiago en1952.
La Mimoseraie a été détruite en 1960.

Biarritz a été une source d’inspiration pour Picasso ; il a rencontré des artistes et écrivains, réalisé de nombreuses œuvres réalistes et cubistes : ses célèbres natures mortes, ses croquis, ses cartes postales à son ami Guillaume Apollinaire, et bien sûr ses muses les « Femmes ».

Picasso a investi une des pièces de la Mimoseraie (la Chambre bleue) transformée en atelier. Après en avoir personnalisé les murs avec croquis et esquisses, il a réalisé quelques-uns de ces chefs d’œuvre :

  • Carnets de dessins et de croquis
  • Portraits croqués et peints de son épouse Olga, d’Eugenia Errázuriz
  • Portrait de Madame Rosenberg et sa fille Micheline (mère d’Anne Sinclair)
  • Femme dans un Fauteuil, un thème de prédilection pour Picasso, qu’il a décliné en de nombreuses versions, réalistes et cubistes, avec de nombreuses muses
  • Les célèbres Baigneuses

Un grand merci à Jean-François LARRALDE ! Avec sa passion artistique, il nous a transporté dans l’univers de Picasso qui n’aurait peut-être pas été ce qu’il fut sans cet été 1918 à Biarritz.

L’invitation à la soirée : Invitation F3000 PB 2018 12 11 Jean-François LARRALDE