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La lettre du Laboratoire de l’Egalité – 8 mars 2019

 

SPÉCIALE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

L’URGENCE DES PROBLÈMES ACTUELS 
NE DOIT PAS FAIRE OUBLIER CEUX DE L’AVENIR 

À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le Laboratoire de l’Égalité a souhaité mettre l’accent sur un enjeu dont on parle moins que d’autres, mais qui risque pourtant d’avoir un fort impact sur l’égalité femmes-hommes : la domination des hommes dans le secteur de la technologie, plus particulièrement dans celui de l’Intelligence Artificielle (IA).
En effet, une étude * conduite il y a quelques semaines sur « le regard des Françaises et des Français sur l’égalité entre les femmes et les hommes », montre d’une part que les Françaises sont 80 % à considérer que la situation ne s’est pas améliorée par rapport à l’année dernière (63 % considèrent que la situation n’a pas changé, et 17 % qu’elle s’est dégradée), mais surtout que l’enjeu principal en 2019 est, pour 57 % des Français, la lutte contre les violences conjugales, pour 55 % la lutte contre les violences sexuelles et pour 33 % l’égalité salariale.
Il n’est pas contestable que la situation dans ces 3 domaines reste préoccupante et qu’elle doit mobiliser la vigilance et les ressources de tous les acteur.rice.s concerné.e.s.
Néanmoins, cette urgence ne doit pas conduire à minimiser les impacts de l’invisibilité des femmes dans le secteur de l’IA, potentiellement porteuse de graves atteintes à l’égalité entre les sexes, dans le domaine privé comme dans le domaine professionnel, à court, mais surtout à moyen et long termes. C’est pourquoi le Laboratoire de l’Égalité a décidé de faire de la lutte pour une IA non discriminante, une priorité de son action des mois à venir.

https://fr.kantar.com/opinion-publique/societe/2019/le-regard-des-francaises-et-des-francais-sur-l-egalite-entre-les-femmes-et-les-hommes/

POUR UNE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
NON-DISCRIMINANTE


Muriel GARNIER
Administrateur.e et référente Intelligence Artificielle du Laboratoire de l’Égalité.

Depuis 2010, le Laboratoire de l’Égalité s’est engagé pour promouvoir la place des femmes et l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie professionnelle. Formation, orientation, recrutement, salaires, accès aux responsabilités, promotion, retraites… les problématiques d’inégalité professionnelles sont multiples et concernent plus ou moins directement une grande partie des femmes, quels que soient leurs origines, leur niveau social, leur formation, leur âge, leur métier ou leur statut matrimonial. Ainsi, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à se retrouver dans des situations de précarité (monoparentalité, travail à temps partiel, chômage…), d’écarts de rémunérations et de retraites ou de violences.

Au cours des dernières années, de nombreuses avancées ont été obtenues, notamment grâce à l’action de l’ensemble des associations qui militent dans ce domaine. Mais ces évolutions, souvent très lentes, sont loin d’avoir éradiqué toutes les discriminations et demeurent, pour la plupart, réversibles.

 L’IA embarque, reproduit et amplifie les biais et les stéréotypes sexistes 

De plus, au fil des divers développements et innovations que connaît la société, de nouveaux bastions de sexisme émergent. Ainsi de l’Intelligence Artificielle (IA). Si, dans certains domaines, les machines à imiter la cognition humainesont génératrices de progrès incontestables – santé, mobilité, éducation, sécurité publique… – elles suscitent de nombreuses inquiétudes chez certains experts et observateurs qui tirent le signal d’alarme sur les risques qu’elle comporte en matière de libertés publiques et individuelles. L’abandon de la gouvernance, du pilotage et du développement de l’IA aux seuls acteurs de l’ordre public et du marché, peut conduite selon eux, à un recul de souveraineté et de libre-arbitre, à rebours des progrès sociaux qu’elle est sensée produire.

Ce risque est particulièrement réel dans le domaine de l’égalité femmes-hommes. En effet, l’IA est aujourd’hui soumise à un ordre et un référentiel très masculins. Les femmes représentent 12 % des chercheur.e. en IA dans le monde, elles comptent pour 10 % des salariés de Google et 15 % des équipes de Facebook travaillant dans ce secteur. Plusieurs évènements récents ont montré des dérives sexistes inquiétantes de la part de systèmes et machines d’IA. Ainsi, à travers ses algorithmes et les modes de gestion des bases de données qui les alimentent, majoritairement programmés par des hommes, l’IA embarque, reproduit et amplifie les biais et les stéréotypes sexistes.

 Provoquer une prise de conscience 

Si l’on n’agit pas dès aujourd’hui pour provoquer une prise de conscience des dérives du fonctionnement structurel de l’IA et des conséquences de ces dérives, l’engrenage deviendra impossible à enrayer et générera une amplification et un enracinement des inégalités entre les femmes et les hommes. L’avenir de l’égalité se joue là et maintenant.

De nombreuses personnalités et communautés se mobilisent au service d’une meilleure représentativité des femmes dans les métiers du numérique. Il faut s’en féliciter, mais compte tenu des enjeux en question, il convient d’amplifier le mouvement contre le sexisme dans l’IA et de multiplier les initiatives contribuant à définir une éthique opposable à tous les acteurs du secteur.

Compte-tenu de sa vision unique, à la fois globale et opérationnelle, de sa connaissance approfondie des causes, des effets et des remèdes aux inégalités de sexe, le Laboratoire de l’Égalité à décider de s’engager au service d’une IA non discriminante.

 LE PLAN D’ACTION DU LABORATOIRE DE L’ÉGALITÉ 

Dès 2018, le Laboratoire de l’Égalité a apporté sa contribution au Rapport du mathématicien et député Cédric VILLENI « pour une stratégie nationale et européenne, pour donner un sens à l’Intelligence artificielle ».

En 2019, le Laboratoire de l’Égalité a inscrit la lutte contre le sexisme dans l’IA au cœur de ses priorités. Dans cette perspective, il a élaboré un Plan d’action qui sera déployé au cours des prochaines semaines et qui comporte notamment les initiatives suivantes :

 – 6 MARS : PARUTION DE « L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, PAS SANS ELLES »

Un ouvrage de la Collection « Egale à Égal » du Laboratoire de l’Egalité, éditée par Belin.

 – 11 MARS : ÉVÈNEMENT AVEC L’ASSOCIATION « QUELQUES FEMMES DU NUMERIQUE », EN PARTENARIAT AVEC LE « GROUPE TALAN »

  • Une soirée pour discuter des biais de genre reproduits par les algorithmes qui sont à la base de l’intelligence artificielle et échanger avec les autrices du livre « L’intelligence artificielle, pas sans elles ! »
  • En partenariat avec l’association « Quelques Femmes du Numérique « 

 – 12 MARS : ÉVÈNEMENT EN PARTENARIAT AVEC LE « CENTRE DE RECHERCHE INTERDISCIPLINAIRE » 

  • Débat au Centre de Recherche Interdisciplinaire, en collaboration avec l’association Wax, créée par les deux autrices du livre « L’intelligence artificielle, pas sans elles ! »

 – 13 MARS : ÉVÈNEMENT EN PARTENARIAT AVEC « GOOGLE »
 – 14 MARS : RENDEZ-VOUS DE L’ÉGALITÉ EN PARTENARIAT AVEC « SALESFORCE » 

Débat avec une intervention du Ministre en charge du Numérique Mounir MAHJOUBI, Aude BERNHEIM et Flora VINCENT, docteures en sciences, formées respectivement à l’Institut Pasteur et à l’École Normale Supérieure, autrices de l’ouvrage «L’Intelligence artificielle, pas sans elles !»  publié dans la Collection « Egale à égal » du Laboratoire de l’Egalité, éditée par Belin.

Programme :

  • 8h30 : Accueil et petit déjeuner
  • 8h50 : Introduction par Salesforce et présentation du Laboratoire de l’Egalité
  • 9h15 : Interventions de Aude BERNHEIM et Flora VINCENT
  • 10h00 : Echanges avec la salle

Lieu :

Inscription :
https://www.weezevent.com/rendez-vous-de-l-egalite-femmes-et-intelligence-artificielleINFOS PRATIQUES :
 – ENTRE MARS ET JUIN : CONSULTATION PARTICIPATIVE EN LIGNE, DESTINÉE À NOURRIR UN « PACTE POUR L’ÉGALITÉ DANS LE NUMÉRIQUE ET L’IA »

 « L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, PAS SANS ELLES ! » 

 L’OUVRAGE 

« L’intelligence artificielle, pas sans elles ! » est le 17ème et dernier titre de la Collection « Egale à égal » du Laboratoire de l’Egalité, éditée par Belin. Cette collection, accessible à tous les publics, est consacrée aux différents stéréotypes sexistes qui traversent la vie économique, sociale, culturelle ou sportive.

Ce dernier ouvrage propose un état des lieux, met en relation les interactions entre les différents éléments d’un système inégalitaire et souligne la nécessité d’agir sur ces différents éléments pour le faire évoluer. Il propose des solutions originales pour corriger les biais et faire progresser l’égalité entre les sexes.

L’ouvrage est en vente au prix de 8,50 €,
en librairie, sur le site https://www.belin-editeur.com/egale-egal, en version papier et électronique.

 LES AUTRICES 

Aude BERNHEIM et Flora VINCENT sont toutes deux docteures en biologie, formées respectivement à l’Institut Pasteur et à L’École Normale Supérieure. Elles poursuivent aujourd’hui leurs recherches à l’Institut Weizmann (https://www.weizmann-france.com/a-propos-de-linstitut-weizmann-des-sciences/).

Ensemble, elles ont co-fondé « Wax Science » (https://www.wax-science.fr/wax-quest-ce-que-cest/), une association qui promeut les sciences et l’égalité en science, à travers le développement et la diffusion d’outils innovants, au contenu ludique et décalé. Dans ce cadre, elles ont développé en 2014 « Itcounts », une application de big-data qui effectue la collecte citoyenne de données sur la parité femme-homme.

Aude BERNHEIM                                                                                                                                                           Flora VINCENT
 PAROLES D’AUTRICES Quelles sont vos relations avec l’IA ?
AUDE BERNHEIM : Je suis généticienne à l’Institut Weizmann . Mes recherches s’intéressent à l’évolution des bactéries et plus particulièrement à comment les bactéries se défendent contre leurs virus, les bactériophages. Formée à AgroParisTech et au Centre de Recherches Interdisciplinaires, je suis Ingénieure des Ponts, Eaux et Forets et ai réalisé ma thèse à l’Institut Pasteur. Je me suis passionnée pour les conséquences potentielles de l’IA sur nos sociétés et j’ai développé avec d’autres scientifiques un cours à Sciences-Po pour travailler sur ces sujets.
FLORA VINCENT : Je suis pour ma part microbiologiste, également à l’Institut Weizmann . Ingénieure agronome diplômée d’AgroParisTech et formée au Centre de Recherche Interdisciplinaire, j’ai obtenu un doctorat à l’École Normale Supérieure. Je suis spécialisée en microbiologie et écologie marine et j’étudie l’impact des interactions entre les organismes sur l’évolution de ces derniers. J’utilise régulièrement des approches de « machine learning » (utilisées pour développer les intelligences artificielles) de types supervisées, telles que la classification automatique d’images acquises à haut débit, mais aussi non supervisées, telles que les techniques de regroupement et de réduction de dimensionnalité pour l’analyse de grands jeux de données de séquençage microbien. A titre personnel, je suis également très sensible aux impacts de l’IA sur la vie des citoyen.ne.s et je trouve par exemple incroyable que la caméra de mon téléphone puisse traduire en direct les étiquettes écrites en langue étrangère sur les produits que j’achète au supermarché !La rédaction de cet ouvrage est-elle votre première collaboration ?
AUDE BERNHEIM : Non. Nous avons co-fondé l’association scientifique et féministe Wax Science dont l’objet est de promouvoir les sciences et les femmes dans la science, à travers le développement et la diffusion d’outils innovants, à l’interface du numérique, du design, des sciences et de l’égalité femmes-hommes.Comment définissez-vous l’IA ?
FLORA VINCENT : La définition de l’IA est à géométrie variable, car elle dépend du sens que l’on donne au mot « intelligence » ; elle a évolué dans le temps, au fur et à mesure des progrès technologiques. Ainsi, l’IA désigne plus un ensemble de théories, technologies et outils, mis en oeuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence.
AUDE BERNHEIM : Le propre de l’IA réside dans la capacité des algorithmes à apprendre, à s’auto-améliorer, à s’adapter ou encore à réaliser des opérations cognitives comparables à celle de l’être humain, comme analyser l’environnement, résoudre des problèmes, planifier et prendre des décisions.Pourquoi ce livre ?
AUDE BERNHEIM : Notre action militante s’est portée, depuis la co-fondation de « Wax Science », à l’interface entre les sciences, l’égalité femme-hommes, le design et le numérique. Nous oeuvrons pour favoriser l’accès des femmes aux milieux scientifiques et pour mieux faire connaître le concept d’innovations genrées, les « gendered innovations », qui explore comment le féminisme peut influencer le questionnement scientifique et les innovations technologiques.
FLORA VINCENT : Nous avons cherché à synthétiser et rendre accessible les connaissances de ces domaines sur les technologies digitales (un autre de nos hobbys), aujourd’hui majoritairement représentées par l’IA. Le propre de ce livre, c’est de parler aussi bien de l’absence de femmes dans la vie scientifique, que de problématiques inégalitaires liées aux technologies elles-mêmes, tout en proposant bien sûr des solutions !

A qui est-il destiné ?
FLORA VINCENT : Le livre s’adresse à toutes celles et ceux qui s’intéressent aussi bien à l’impact des nouvelles technologies sur notre société, qu’aux nouvelles dimensions de l’inégalité femmes-hommes face à la révolution algorithmique. Destiné aux producteur.rices et utilisateur.rices d’intelligences artificielles, militant.e.s féministes, citoyen.ne.s, cette publication, que nous avons voulu riche en exemples, permet d’identifier les enjeux cruciaux d’une IA égalitaire.

Quel est le propos de l’ouvrage ?
AUDE BERNHEIM : L’IA dont les humains dotent les machines (ordinateurs, robots…) bouleverse le 21ème siècle, envahit notre quotidien, nos vies. Mais avec 12 % de femmes (hors des fonctions supports) dans le secteur, l’IA se conjugue au masculin. A chaque étape de leur fabrication, les algorithmes des IA apprennent, certes, mais ingèrent des stéréotypes sexués, les diffusent et les pérennisent. L’ouvrage propose des solutions originales pour corriger ces biais, et faire progresser l’égalité entre les sexes, non seulement en créant les conditions pour augmenter le nombre de femmes dans le secteur, mais aussi et simultanément, en utilisant les potentialités de la technologie elle-même ; les deux éléments étant interactifs.

Comment avez-vous articulé son contenu ?
FLORA VINCENT : Ce livre s’inscrit dans la Collection « Egale à égal » du Laboratoire de l’Egalité, éditée par Belin, seule collection en France consacrée aux différents aspects de l’égalité entre les femmes et les hommes. Destinés à sensibiliser le public le plus large possible sur la question de l’égalité entre les sexes, ils partagent la même structure : constat (statistiques à l’appui), origine (historique), stéréotypes et blocages actuels, évolutions en cours, propositions concrètes pour parvenir à l’égalité, et bénéfices concrets de cette égalité. Notre livre suit donc cette trame, avec une très forte composante en sciences « dures ».

La communauté concernée par l’IA est vaste et diverse (chercheurs, industriels, régulateurs, médias spécialisés…). Est-il possible de sensibiliser ces différentes « familles » à l’importance d’une IA non-discriminante ? Quels sont les obstacles ? Quels sont les signaux encourageants ?
AUDE BERNHEIM : L’IA discriminante peut se voir sous plusieurs angles : pour les chercheurs, c’est une IA mal conçue scientifiquement, qui produit trop d’erreurs et doit donc être étudiée pour être corrigée. Pour certains industriels, une IA discriminante est une IA qui les fait passer à côté du profil parfait à recruter, mais pas répertorié, ou la garantie d’un mauvais buzz médiatique si on découvre que leur IA défavorise certaines populations. Pour les régulateurs, c’est un enjeu de justice et d’équité. J’ajoute que pour les communautés sensibilisées à l’égalité femme-homme, l’IA discriminante est un nouvel exemple d’une société patriarcale. Il est donc possible de sensibiliser ces différentes « familles », sous réserve d’identifier l’angle d’attaque le plus susceptible de leur parler.
FLORA VINCENT : Le premier obstacle est que le discours sur le féminisme en science s’est cristallisé autour des problématiques d’emploi : inégalités salariales, opportunités, récompenses, alors que la problématique des innovations genrées, c’est à dire comment intégrer la variable du sexe et du genre dans le développement scientifique et technologique, est restée sous silence. Le signal encourageant c’est que ces thématiques voient le jour en France. Le deuxième obstacle, c’est qu’en étant fichées « féministes », nous sommes parfois confrontées à un handicap, en particulier face aux personnes qui ne sont pas d’accord sans avoir entendu nos arguments. Nous ne sommes pas là pour générer des polémiques, mais pour apporter des faits rationnels, quantifiés, afin de nourrir un débat. La bonne nouvelle c’est que les espaces et occasions pour aborder ces questions d’égalité se sont multipliés.

Quelle est la prochaine échéance cruciale dans le développement de l’IA, au regard de l’enjeu d’égalité ?
FLORA VINCENT : Aujourd’hui la prise de conscience est là. Les solutions sont en développement. Il faut maintenant que ces principes deviennent des réflexes, des normes. Pour cela, une régulation plus importante, une vigilance accrue du grand public sont nécessaires.
AUDE BERNHEIM : Très concrètement, cela doit passer par l’intégration de ces concepts dans les formations. Des modules dédiés à l’éthique et à l’égalité doivent être intégrés, pour mieux former les développeurs sur leur responsabilité.

 EXTRAIT « Pourquoi le traducteur de Google propage-t-il les stéréotypes sexistes : « il » est médecin, « elle » est infirmière ? Et pourquoi les applications d’orientation professionnelle associent-elles toujours l’empathie et les compétences littéraires aux femmes, le charisme et les compétences scientifiques aux hommes ? Parce que les algorithmes dont les humains ont doté ces machines ont été conçus à 88%… par des hommes ! Lesquels ne sont pas forcément d’affreux machistes, mais souffrent de biais, d’idées reçues, de stéréotypes sexuels. Un problème de taille car l’IA est de plus en plus présente, sans que nous en ayons toujours conscience, dans notre vie quotidienne. Les assistants virtuels, les moteurs de recherches, les applications d’orientation professionnelle… sélectionnent, proposent, orientent, en propageant des préjugés sexistes. Parmi les solutions simples : repenser l’orientation au collège, pour que l’on cesse de conseiller uniquement aux garçons la programmation informatique ! »
LA PRESSE EN PARLE…
 Libération, 4 mars 2019
 Le Monde, 7 mars 2019
  » L’intelligence artificielle a des biais sexistes… mais ce n’est pas une fatalité  »  : interview des autrices de « L’intelligence artificielle, pas sans elles  »
https://digital-society-forum.orange.com/fr/les-actus/1195-les-biais-sexistes-de-l39intelligence-artificielle » Numérique : l’urgence de la parité  »
https://www.lepoint.fr/technologie/numerique-l-urgence-de-la-parite-23-02-2019-2295738_58.php » L’Unesco veut définir une éthique de l’intelligence artificielle  »
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2019/03/04/32001-20190304ARTFIG00235-l-unesco-veut-definir-une-ethique-de-l-intelligence-artificielle.php » D’égal à égale, le numérique doit créer un monde plus juste  »
https://www.latribune.fr/supplement/women-for-future/d-egal-a-egale-le-numerique-doit-creer-un-monde-plus-juste-801910.html

 » Métiers du numérique : l’exode des femmes  »
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/03/metiers-du-mumerique-l-exode-des-femmes_5430824_3234.html

 » Numérique, place aux femmes !  »
https://www.elueslocales.fr/actualites/parite/numerique-place-aux-femmes/

 » En Europe, le numérique demeure un monde d’homme  »
https://www.euractiv.fr/section/economie/news/closing-the-gender-digital-gap-a-priority-for-commissioner-gabriel/

 » Selon Macron, il y a « trop de mâles blancs » dans l’intelligence artificielle  »
https://www.rtl.fr/girls/identites/selon-macron-il-y-a-trop-de-males-blancs-dans-l-intelligence-artificielle-7792835204

 » 4 femmes inspirantes qui comptent dans l’intelligence artificielle  »
https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/tech-3-femmes-inspirantes-qui-comptent-dans-lintelligence-artificielle/

 » L’Intelligence artificielle est-elle sexiste ?  »
https://www.elle.be/fr/233412-enquete-lintelligence-artificielle-est-elle-sexiste.htm

 » 88% des Français estiment que les métiers de la tech sont autant ouverts aux femmes qu’aux hommes  »
https://www.marieclaire.fr/88-des-francais-estiment-que-les-metiers-de-la-tech-sont-autant-ouverts-aux-femmes-qu-aux-hommes,1292973.asp

 » Sexisme, racisme… Les algorithmes face aux préjugés  »
https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Sexisme-racisme-Les-algorithmes-face-aux-prejuges-1549283

 » Femmes dans la tech : CodinGame promeut les développeuses  »
https://itsocial.fr/fournisseurs/expertises/femmes-tech-codingame-promeut-developpeuses/

 » Le logiciel de recrutement d’Amazon n’aimait pas les femmes  »
http://www.lefigaro.fr/social/2018/10/11/20011-20181011ARTFIG00096-le-logiciel-de-recrutement-d-amazon-n-aimait-pas-les-femmes.php

 » Comment la Silicon Valley est devenue hostile aux femmes  »
https://www.letemps.ch/economie/silicon-valley-devenue-hostile-aux-femmes

 » Technologie : où sont les femmes ?  »
https://www.google.com/search?q=egalite+femme+homme+intelligence+artificielle&safe=off&tbm=nws&ei=wOx_XLuAH_6HjLsPiqeQ4AE&start=110&sa=N&ved=0ahUKEwi74LHS7-3gAhX-A2MBHYoTBBw4ZBDy0wMIXg&biw=1436&bih=780&dpr=1

 » Qui sont les femmes qui comptent dans la technologie blockchain ?  »
https://www.google.com/search?q=egalite+femme+homme+intelligence+artificielle&safe=off&tbm=nws&ei=a-1_XLffOYyiUrrAk7gO&start=120&sa=N&ved=0ahUKEwj3wJGk8O3gAhUMkRQKHTrgBOc4bhDy0wMIXg&biw=1436&bih=780&dpr=1

 » 200 experts engagés pour la mixité numérique  »
https://business.lesechos.fr/directions-numeriques/metier-et-carriere/profils/0600796554739-digital-ladies-allies-200-experts-engages-pour-la-mixite-numerique-327463.php

 » Twitter, un outil aussi utile qu’opprimant pour les femmes  »
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/06/twitter-un-outil-aussi-utile-qu-opprimant-pour-les-femmes_5432384_4408996.html

 » Les maths, nouvelle équation du secteur de la beauté  »
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/les-maths-nouvelle-equation-du-secteur-de-la-beaute-f02e0e690e4e5937336b7019fc523812

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