Mardi 5 décembre de 19h à 20h30
Venez rencontrer Dominique Bona de l’Académie française
Thème : Parcours de femmes artistes qui se sont frayé leur propre chemin
Rendez-vous sur la page « Les mardis du Flore » pour en savoir plus.
Catalane de souche, fille de l’écrivain, journaliste et historien Arthur Conte disparu en 2013, Dominique Bona est avant tout une auteure talentueuse, ainsi qu’en attestent ses nombreuses distinctions : Prix Interallié, Prix Méditerranée, Prix Renaudot… etc.
Huitième femme à entrer sous la Coupole, en 2014, elle y apporte un vent de fraîcheur à plus d’un titre : elle en est également l’une des plus jeunes membres.
Comme biographe, Dominique Bona s’est notamment attachée à nous faire découvrir le parcours parfois tortueux de ces femmes artistes, souvent muses, qui ont su se frayer ou non leur propre chemin : Gala, Berthe Morisot, Clara Malraux, les sœurs Rouart et aujourd’hui Colette.
Autre fer de lance de cette femme portant l’épée, la féminisation raisonnée de la langue française.
Son statut d’ « Immortelle » (elles ne sont que quatre femmes à siéger actuellement à l’Académie) lui confère une place de choix dans le débat sur l’écriture inclusive, contre laquelle se sont unanimement prononcés ses pairs. Et aussi le rôle, plus généralement, de la célèbre institution du quai Conti. Ce prochain rendez-vous nous fournira donc l’occasion idéale d’évoquer la force discrète, subtile, mais engagée du féminin, sous toutes ses formes.
L’occasion aussi d’évoquer sa dernière biographie Colette et les siennes (Grasset) parue au printemps, qui nous plonge dans l’intimité de cette figure de la littérature durant la Grande Guerre.
Août 1914, il n’y a plus d’hommes à Paris. Les femmes s’organisent. Dans une jolie maison, à l’orée du bois de Boulogne, Colette, la romancière, la journaliste célèbre, fait venir ses amies les plus proches. Toutes appartiennent au monde de la littérature et du spectacle. Il y a Marguerite Moreno, la comédienne. Annie de Pène, la chroniqueuse et « presque sœur ». Musidora dite Musi, bientôt la première vamp du cinéma. Ces quatre femmes libres s’inventent une vie pleine de douceur : les cheveux courts et sans corsets, elles n’oublient pas le ciel de Paris où passent les dirigeables, ni leur travail, ni les hommes. Elles vont vers l’être aimé, quel qu’il soit. Au cœur de l’histoire, sanglante et sauvage, elles affirment leur personnalité, leur tendresse et leur insoumission.
La soirée sera animée par Marie Josquin-Adeline. Nous vous attendons nombreuses et nombreux. N’hésitez pas à venir avec vos amis et à faire circuler l’invitation.
Nous vous attendons nombreux et nombreuses.
N’hésitez pas à venir avec vos amis et à faire circuler l’invitation.