Née à Nice en 1966, Agnès JENNEPIN commence à dessiner et peindre dès l’enfance et décide plus tard de satisfaire sa passion. Elève à l’Ecole d’Arts Plastiques à Nice, elle acquiert un enseignement pluridisciplinaire. Elle se formait aussi dans divers ateliers, à la mosaïque et au vitrail. Subjuguée par les contrastes et le mouvement naturel du verre opalescent, elle décide de lui destiner une application très personnelle. Elle marie les matières de manière à la fois intuitive et expérimentale, utiliser les verres comme un peintre les couleurs de sa palette, exploite les teintes fusionnées, la lumière, la profondeur, et joue de leurs accords. Cette recherche donne aux créations une identité particulière par une lecture autant visuelle que tactile.
Suite à une évolution de sa vie personnelle, elle a ressenti le besoin d’associer à ce travail très rigoureux un retour vers la peinture. Le choix du support, le papier chinois, léger et fragile, vient s’opposer à la forte présence du verre.
Influencée par Cézanne, Turner, Zao Wou Ki, elle glisse progressivement vers une abstraction où sa quête de confrontation avec la lumière, amorcée par le travail du verre, devient capitale. Elle introduit les notions du souffle et du rythme, de la vibration, en dévoilant les paysages de son monde intérieur.
L’expérience de la force des contrastes, du mouvement et du calme, engage son regard dans une voie libératrice.
Sa dernière série sur les portraits « Double Face » s’appuie sur les mêmes expériences. La feuille de papier, fragile et transparente, n’est plus simplement un support mais devient une mue, une peau et fait oeuvre pour ce qui la constitue, se plisse, s’use, et se retourne, laissant apparaître l’autre face.
