Actualités Commission Éducation Jeunesse
« S’élever ensemble »
Pour devenir autonome et responsable
Jeunes filles, jeunes femmes, vous osez ou vous le voudriez. Partagez vos expériences, vos réflexions, vos interrogations.
Soyez chasseuse de tendances en nous faisant part de vos découvertes en matière de savoir et d’initiatives réussies.
Moins jeunes, faites- nous part de votre vécu.
Et Tous, partagez vos bonnes adresses, vos expériences.
Contactez-nous et nous pourrons organiser une interview. Vous pouvez aussi envoyer vos informations sous la forme que vous voulez (vidéo – texte – avec photo…) à
education-et-jeunesse@femmes3000.fr et nous les insérerons sur le site.
Pour cela, deux rubriques sont à votre disposition :
• Les savoirs partagés pour accéder à des modes d’éducation innovants parce que Vous, vos enfants avez des soucis pour intégrer les systèmes d’éducation classiques.
• Vos réussites pour connaître des initiatives originales, témoigner de réalisations lancées par votre génération et celles qui vous précédent.
Quelques conseils :
Présentez vos textes en le structurant :
1. Le sujet
2. Ce qu’il a d’innovant – sa valeur ajoutée
3. Les écueils à éviter (s’il y a lieu)
4. Les conseils que vous donneriez à celles et ceux qui veulent se lancer dans une aventure similaire.
5. Vos coordonnées
Faites des vidéos courtes : 1 min
Une à trois photos
Votre texte sur trois pages max.
Une seule obligation le respect des êtres et de son environnement
1. Proposer des sujets à réelle valeur ajoutée
2. Avoir l’esprit positif
3. Ne pas nuire à soi-même et aux autres
4. Ne pas être de parti pris sur la race, la politique, les idées
5. Ne pas nuire à la planète
L’école à la maison :
Une école à la mesure de l’enfant
Eduquer ses enfants dans toute sa globalité était une évidence pour Annie, mère de deux enfants – une fille qui est l’ainée et un garçon – aujourd’hui âgés de 30 ans et 28 ans.
En effet, Annie a eu l’idée de donner une instruction à ses enfants dès qu’elle est entrée à l’école à l’âge de 5 ans.
Pourquoi une telle motivation ?
Parce que sa grand-mère lui avait appris à lire et lorsqu’elle est entrée à l’école, elle s’est terriblement ennuyée. Elle en a donc tiré la conclusion qu’elle ferait l’école à ses enfants. C’était une évidence, dit-elle.
Et en avançant en âge, quand on lui posait la question : Que veux-tu faire plus tard ? Elle répondait invariablement : me marier, avoir des enfants et leur faire l’école à la maison.
Les parents doivent apprendre à leurs enfants toutes les bases, dit-elle. Elle ne voit pas pourquoi le rôle des parents se limiterait à apprendre à parler à leurs enfants, et l’école aurait le rôle de leur apprendre à lire.
Dès l’adolescence, elle commençait déjà à construire la méthode sans prendre conscience de son utilité future. Elle avait ouvert un carnet pour y noter ce qu’elle trouvait « bien » (à l’encre bleue) et « pas bien » (à l’encre rouge) dans la manière d’instruire de ses parents et de ses instituteurs et professeurs.
Comment ?
Etre à l’écoute de leurs besoins en utilisant leur environnement et favoriser leur créativité
Quelques exemples sur l’apprentissage des matières:
• Apprendre le français :
o Comme ils étaient entourés de livres à la maison, ils ont manifesté très jeunes la volonté de lire. Tancrède, le fils, dès 3 ans, ne voulait pas s’intéresser qu’aux images mais voulait aussi lire du texte. Comme il emmenait son « Nounoune » partout, Annie lui a construit des livres autour de Nounoune avec des photos et quelques mots décrivant des situations telles que Nounoune au marché….un peu à la manière de Martine à … Et l’apprentissage fut rapide.
o Une question sur la signification d’un mot ? On ouvrait le dictionnaire et on lisait ensemble.
Notons qu’ils ont d’abord appris à lire avant d’écrire, ce qui pour Annie était logique. Et cela n’a pas nui à la qualité de leur orthographe.
• Apprendre l’histoire :
o En l’illustrant autant que faire se peut. Par ex: en s’appuyant sur la région et en visitant les châteaux de la Loire racontée comme une histoire de famille.
• Apprendre les maths :
o En s’appuyant dans la mesure du possible sur des jeux : le Mille Bornes, le Monopoly….
• Utiliser les cahiers de vacances d’autant qu’ils sont appréciés pour leur côté ludique
Favoriser leur ouverture d’esprit
• Développer leur sens critique. Par ex: regarder un film donnait lieu à commentaires.
• Utiliser un ordinateur dès 5 ans à la demande des enfants.
• Se socialiser : cela peut paraitre anachronique dans la mesure où il n’avait pas l’environnement scolaire où le groupe est prépondérant. Annie y répond très sereinement : la maison était remplie de copains lors des anniversaires et ils pratiquaient beaucoup d’activités extérieures comme la musique – le judo – l’anglais – le dessin… Et aussi de rencontres avec d’autres adultes lors de thés pensants qu’organisait leur mère ce qui permettait à ses enfants de poser des questions aux adultes (en étant poli et respectueux dit-elle !) sans crainte d’un « ce n’est pas ton âge »
Pourquoi ce fut un succès ?
Le rythme d’apprentissage de l’enfant est respecté ce qui n’est pas le cas dans une école traditionnelle où le groupe est conditionné par une méthode d’enseignement uniforme. Ce qui a pour résultat de décourager des enfants qui ne sont pas dans le rythme imposé par un programme scolaire établi et peut entrainer des échecs scolaires. A la maison, on répond à la demande des enfants quand ils sont prêts, dit Annie. On ne les contraint pas, on les responsabilise.
Toujours par respect de ce rythme d’apprentissage, l’école à la maison ne suivait pas le calendrier scolaire. Annie raconte que leur plaisir était de ne pas faire école le jour de la rentrée des classes.
Beaucoup de liberté leur était accordée comme se lever le matin sans contrainte d’horaire, jouer quand ils en avaient envie, travailler quel que soit le jour (S’il faisait beau, ils allaient jouer dehors- s’il pleuvait un jour férié, ils travaillaient à l’intérieur).
Ajoutons qu’Annie est astrologue humaniste et que la connaissance des thèmes de ses enfants a été un plus pour adapter la méthode à leur personnalité
Vivre à la campagne a aussi un atout pour qu’ils s’épanouissent dans un environnement où ils pouvaient satisfaire une part de leur curiosité et exprimer leur créativité comme faire une cabane, faire des peintures au pochoir, côtoyer les poules, ramasser les œufs, faire des « châteaux » d’anniversaire …
Ils participaient aux tâches et évènements du quotidien ce qui leur permettait d’appréhender le sens des réalités
Annie tient à dire qu’avant tout, c’est l’envie qui a été le déclencheur puis le moteur de presque dix années d’école à la maison. Pour Elle, c’était une vocation. Et bien sûr, que les enfants aient aussi l’envie, ce qui se voit dans la durée.
Ce qu’il a fallu dépasser et maitriser
Gérer la pression des proches. Le fait d’être dans un système hors cadre conventionnel faisait peur à son environnement familial et amical qui lui disait qu’elle courait à la catastrophe.
Concilier la vie à la maison et la vie professionnelle qui ont été facilitées par le fait qu’Annie exerçait une profession indépendante.
L’après
L’école à la maison s’est déroulée sur tout le parcours du primaire. Ils ont intégré le système traditionnel en entrant au collège en 6° avec leurs acquis et en particulier avec un sens critique affuté et une conscience des choses.
Leur intégration s’est faite différemment selon leur personnalité. Tiphaine a été élue déléguée de classe très vite alors que, rappelons-le, elle n’avait jamais fréquentée l’école. Par contre, Tancrède s’est beaucoup ennuyé parce qu’il avait l’impression de ne pas évoluer. Il disait « Je n’apprends rien, ce n’est que de la redite ». Il maitrisait parfaitement la lecture et le calcul alors que ce n’était pas le cas d’une majorité d’élèves. Et le système avec ses contraintes ne lui convenait pas – par ex: obliger de faire les devoirs pour le lendemain.
Dans la suite de leur parcours scolaire, l’une a fait un doctorat en sociologie et l’autre est passé par Polytechnique.
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Peut-on dire que cette forme d’apprentissage leur a permis de s’individuer ? Il semble que OUI « Deviens ce que tu es » disait Nietzche.
Et pour conclure…..Ses enfants n’imaginent pas élever leurs futurs enfants dans un autre contexte que ce qu’ils ont vécu.
Que dit la Loi ?
Le code de l’éducation dit :
Article L131-1
L’instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre six ans et seize ans.
Article L131-2
Modifié par LOI n°2013-595 du 8 juillet 2013 – art. 16
L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix.
Article L131-5
Modifié par Décret n°2012-16 du 5 janvier 2012 – art. 7 (VD)
Les personnes responsables d’un enfant soumis à l’obligation scolaire définie à l’article L. 131-1 doivent le faire inscrire dans un établissement d’enseignement public ou privé, ou bien déclarer au maire et à l’autorité de l’Etat compétente en matière d’éducation, qu’elles lui feront donner l’instruction dans la famille. Dans ce cas, il est exigé une déclaration annuelle.
Les mêmes formalités doivent être accomplies dans les huit jours qui suivent tout changement de résidence ou de choix d’instruction.
La présente obligation s’applique à compter de la rentrée scolaire de l’année civile où l’enfant atteint l’âge de six ans.
Des guides d’information
Un petit livre écrit par Annie « L’école à la maison – le paradis pour les enfants »
Des sites ;
o http://www.lesenfantsdabord.org/mieux-connaitre-ief/sites-sur-ief/
o http://laia.asso.free.fr/
o http://leportaildelief.com/