La Commission Écologie et Développement Durable de Femmes 3000 vous souhaite une bonne année 2023.

Pour débuter la série des actu EDD 2023, essayons de répondre à la question souvent posée : Les convictions écologiques sont-elles l’apanage des femmes ?

Une étude récente – cabinet indépendant britannique : Mintel – montre que les femmes sont, en général, plus sensibles aux questions écologiques que les hommes. Cette étude démontre en effet que 71% des femmes sont plus engagées à vivre de façon plus éco-reponsable, contre 59% des hommes.

Mais pourquoi ?

Cela s’explique, essentiellement, par les stéréotypes de genreprendre soin des autres, et par extension de la Planète, est considérée comme une mission qui incombe aux femmes

Le cabinet Mintel a observé des couples engagés écologiquement et il semblerait que les prises de décisions éco-responsables viennent quasiment, unilatéralement, des femmes et, que les hommes suivent. Une jeune maman, interrogée lors de cette étude, fait le constat que si, dans son foyer, son compagnon était d’accord avec toutes les décisions écologiques (manger vegan, faire un compost, réduire ses déchets…), il en était rarement à l’origine.

A cela s’ajoute, auprès des femmes, une culpabilité de « mal faire » ou de « ne pas faire assez » pour l’écologie, conséquence d’une vieille charge mentale genrée issue d’une éducation où les filles sont  « conditionnées » pour être douces et empathiques. Le fait de se soucier de la Planète et de son sort est, souvent, plus « naturellement » pris en compte par la gent féminine. Rien de naturel dans cette construction sociétale qui a moins « conditionnés » les garçons à ce réflexe (et malgré eux !).

De plus, si les femmes sont plus conscientes de l’éco-responsabilité, c’est aussi parce que la question les concernent d’avantage : elles continuent à être de plus grandes consommatrices de produits d’hygiène, de vêtements et sont plus impactées par l’exécution des courses alimentaires. Autant de produits sources de déchets.

Et pourtant, dans la vie politique écologique, on voit plus d’hommes que de femmes ?

C’est, également, une conséquence des stéréotypes de genre où les femmes moins poussées à de grandes carrières, et surtout à des carrières d’opinions exposées, sont sous-représentées dans cette sphère politique écologique (et politique en général). D’autre part, la crainte d’être plus exposées à la critique que leurs collègues masculins, découragent certaines femmes. Les hommes politiques ne sont pas d’avantage écolos que les femmes, ils sont simplement plus nombreux et donc, plus représentés.

A la lecture de ces éléments, la réponse à la question de cette Actu est que les convictions écologiques ne sont pas l’apanage des femmes mais la pratique écologique, oui !

L’apanage des femmes est de continuer à changer nos habitudes, à sensibiliser dans la vie publique, sociétale et de rendre visibles leurs actions pour rééquilibrer la balance d’un engagement écologique non genré.

C’est, aussi, la mission de la Commission EDD de Femmes 3000 à travers ses actions, ses publications, des partenariats et son accompagnement auprès des délégations régionales Femmes 3000.

 

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